Montalte
présente la nouvelle n°8 :
Amélie ou comment s'en débarrasser
ou
(Version foutraque)
Le gougnafier
ACTE UNIQUE
Amélie Nothomb : - Approchez, approchez, jeunes gens, entrez dans ma
littérature, que je vous dévore, que je vous écorche, que je suce vos os et
sale vos plaies, que je vous malaxe au tabasco. N’ayez pas peur, venez à mon
banquet, c’est de vous dont j’ai besoin pour écrire, c’est de votre
moelle dont j’ai besoin pour incarner mes cauchemars, alors approchez, que je
fasse de votre sang de l’encre et de votre chair du papier, que je vous empale
dans des livres immortels, approchez, que je vous fasse tâter de ma
mitaine - elle est râpeuse, elle sert à touiller les chiottes, elle vous ira
comme un gant, à vous Celeborn, impudent pilou, à vous Améléia, débaucheuse
ultramontaine, à vous Montalte, suppôt de…
Montalte : - Hélas non Baronne. Pas moi. J’aurais bien voulu, mais
c’est impossible…
Amélie Nothomb : - Foutre ciel ! Et pourquoi pas vous ?
Montalte : - Vous ne vous le permettrez pas.
Amélie Nothomb : - Je ne me le permettrai pas ? Et pourquoi donc je vous
prie ? Voyez-vous l’insolent qui ne veut pas s’immoler pour sa déesse…
Amandine qui se cachait dans le chapeau d’Amélie : - Qui ne veut pas
nourrir sa déesse…
Montalte : - Réfléchissez Amélie…
Amélie Nothomb : - L’impertinent ! Réfléchir, moi ? Je vais
vous écharper Montalc !
Montalte se rapprochant d’elle, montant sur le trône, et lui susurrant
quelque chose à l’oreille : - Pffsffsfsffsf…. A la télé…..Pfffpfsffsfsfs…
Commenter vos livres….. Pffffsfsfsfsf… Besoin d’un souffleur….
PfffFsfsfsfsffs… Paraître moins tarte….. Pfffspsssssfff…..
Indispensable……
Amélie Nothomb ayant du mal à cacher sa contrariété mais
reconnaissant qu’elle n’a pas eu de bon sens dans cette affaire : -
M’ouais… Bon… J’accepte de vous accorder ce sursis… Mais alors
attention Moncalque ! plus de sexe dans vos textes hein ? Plus d’égo non plus
! Plus de fouet ni de tournantes, plus de caca boudin ni de «
moijemoijemoieje », rien de tout cela qui pourrait attenter à mon honneur.
Je vous accorde (dit sur un ton difficile) un certain à propos dans vos exégèses,
mais cela ne vous donne aucun privilège particulier. Au mieux mangerez-vous à
votre faim. Vous êtes un employé rien de plus, un bureaucrate à ma botte, un
sbire à mon orteil, une brosse pour mes chiottes, …
Montalte, plein d’espoir : - Amélie, comptez sur moi ! Vous allez
voir, je ne vais pas vous décevoir ! Je vais vous révélez à vous-même et
aux autres ! Vous serez la plus brillante des invités littéraires ! Un mot de
vous changera le cours de la conversation et tout ce qui sortira de votre bouche
sera nec plus ultra, on vous appellera « la glotte d’or « ….
Amélie Nothomb, mauvaise : - Ouais, on verra…
Montalte, en extase : - Et si je faillis à ma mission, je suis prêt à
recevoir onze mille coups de verges de votre main chérie !
Amandine, patronnesse : - L’obsédé !
Montalte : - M’est avis, chère déesse, que votre Ménine a une
mauvaise influence sur vous et risquerait d’affadir le tabasco de votre
libido, d’autant que (casuistique) me priver du fouet serait indigne de vous.
Amandine, outrée : - L’hypocrite !!
Montalte, âme damnée : - Et que, concernant ces choses, il n’y a plus
d’enfants vous savez…
Amélie Nothomb, essayant de réfléchir mais ne trompant personne : -
Vous avez peut-être raison Monmalt, je vais y mettre bon ordre…
Amandine, faisant la tête que dut faire Eve quand la porte de l’Eden
lui claqua au nez : - Amélie !
Amélie Nothomb, néronienne : - Jeune fille, vous me décevez ! C’est
vous qui serez punie à la place de Monfax.
Amandine : - Y ment ! c’est un salaud ! Y parle que de sa bite ! Y
n’a pas arrêté de m’embêter sur Péplum ! que j’aimais ci, que
j’aimais ça et tout et tout et tout… Et c’est moi qui prend à sa place !
Je vous déteste !
Amélie Nothomb avec une injustice incroyable : - Chaque mot est un trait
rouge de plus sur votre postérieur, poupée instable !
Robert, qu’on n’ attendait plus : - Un mot ? ? ? Toujours votre
faiblesse, Amélie, une syllabe oui ! (elle règle le cas d’Amandine qui hurle
ses grands dieux)
Amandine : - Xaaaabe ! Au secours, mon maître !
Xabe, de quelque part : - ……
Amélie Nothomb, impérieuse : - Moncrac, vous allez prendre place
auprès de moi. Vous serez le procureur de notre procès. Cela devrait vous
seoir. Robert et moi exécuterons les hautes œuvres.
Montalte : - Un procès, Baronne ? Mais de qui donc ?
Amélie Nothomb : - De toutes celles et de tous ceux qui veulent se débarrasser
de moi ! Des péplautes !
Montalte, jésuite : - Mais ils vous aiment tous bien les péplautes
enfin…. (aux péplautes), c’est vrai non ? On l’aime tous bien la mère Mélie
?
Le peuple de Péplum en colère : - Ras le bol ! - Trop d’impôts
! - Pas assez de pain ! - Trop de fruits pourris ! - Trop de livres ! -
Sus à l’ogresse belge ! - A bas la tarentule assoiffée ! - Mort
à Vampira ! - On n’en peut plus ! - On n’en peut mais ! - Albin Michel
libre ! - Débarrassons nous-en ? ? - Mais comment ? - Brûlons ses livres
! - Non, c’est nous brûler nous-mêmes ! - Elle a fait de nous ses
combustibles ! - Faisons une émeute ! - Oui, défilons contre elle ! - Fille de
Wallonie, tu vas voir ce qu’on fait des reines en France ! - Et Robert ? - Même
chose, sa tête au bout d’une pique ! - Nothomb, salope ! le péplaute aura ta
peau et ta pote ! - Ah ça ira, ça ira, ça ira…
Montalte se retournant vers Amélie : - Eh bien vous voyez, Baronne,
ri-en- à-si-gna-ler ! Votre soleil règne sans partages et vos rayons
illuminent les âmes ! Encore mille ans de gloire ! (s’emportant) Gloire à
vous au plus haut des cieux, pour des siècles des siècles…
Robert en aparté : - Amélie… Vous pensez qu’on peut lui faire
confiance ?
Amélie Nothomb : - A Monbasc ? Vous n’y pensez pas… Un gougniafier
comme lui. Non, il va nous servir et après on nous le servira. Nous le dégusterons.
Il est gros, il pue, il pète, il rote, il doit avoir ce sang épais que nous
aimons tant.
Robert : - Amélie, je t’adore. (Elle l’embrasse sur la bouche
très Mulholland Drive)
Amélie Nothomb : - Que les accusés approchent ! Qu’on cite leurs
sales noms !
L’éditeur d’Albin Michel surgissant de nulle part : - C’est
amusant ça… Vous devriez le noter, Amélie. Pour votre prochain…
Amélie Nothomb : - Vous, votre gueule !
L’éditeur d’Albin Michel, affable : - Alors, je le note pour vous…
Humm, ça va encore nous faire, ehh disons, trois-cent, quatre-cent, cinq-cent
mille, sans compter le Poche, et un peut-être Bercy pour Roger, heu… Bernard,
bref….Bon à part ça, tout va bien Amélie ? Assez de lecteurs pour vous régaler
?
Amélie Nothomb, regardant les péplautes : - Je pense que ceux-là me
suffiront aujourd’hui. Ils ont l’air bons. Avec du raifort, ça ira.
L’éditeur : - Voulez-vous que je vous en fournisse plus ?
Amélie Nothomb, impossible : - J’ai dit que ça allait ! (L’éditeur
s’en va en comptant : «
Six-cent mille, sept-cent mille, huit-cent mille,
et deux disques en plus, parfait parfait… »)
Amélie Nothomb, ulcérée : - Si on ne peut plus rien faire sans qu’il
soit là, lui…
Montalte : - Donc, nous disions, Baronne ? Un, Amandine. Son sort est déjà
réglé à ce qu’il me semble (avec un soupir) même si….
Amélie Nothomb : - Même si quoi ?
Montalte : - Trop tôt…. Deux, Améléia….
Amélie Nothomb tremblant de rage rien qu’en entendant ce nom : -
Beuuaaaaaarrrrgh !
Montalte : - Oui mais non…. Heu (Avec de grands effets) Permettez que
je plaide sa cause. Je crois que nulle n’est plus incomprise que cette fée
noire au cœur blanc. Femme à la moto, rigolote, maîtresse-queue, sévère
institutrice, païenne chez les bonne sœurs, en un mot Verseau. Un style fou,
elle devrait vous plaire. Elle danse bien. Lit Michon. Et vous ressemble…
Amélie Nothomb, éructant : - Sacredieu de foutre ciel ! J’ai une
jumelle ! Qu’on lui mette un masque ! de fer ! avec des scorpions dedans !
Elle va voir si elle me ressemble !
Améléia : - A moi, le peuple !
(Des gardes se jettent sur Améléia, des péplautes se jettent sur Amélie
Nothomb, tout le monde se bat dans une si grande confusion qu’on finit par les
mélanger Brouhaha, coups et blessures. Les gardes empoignent la vraie Amélie.
L’un d’eux apporte le masque de fer et les scorpions.)
Amélie Nothomb, se tordant comme un beau diable : - Ce n’est pas moi !
ce n’est pas moi !
Montalte, narquois : - Mais non ce n’est pas vous, mais c’est
tellement romanesque qu’on va quand même le faire !
Amélie Nothomb : - C’est pas vrai, non mais je rêve ? ! ? ! ? !
Améléia, plein de superbe : - Et ça devrait vous plaire… Le double
qui se débarrasse du modèle. On est en plein dans Don Quichotte…
Amélie Nothomb : - Robert ! Tu ne vas pas leur laisser faire ça ?
Robert en train de se faire les ongles : - Enfin, Mélie, un peu de
courage. Tu ne vas pas faire tant d’histoire pour une conclusion si
nothombienne. Toi qui te faisais déjà tuer par tes personnages, te voilà exécutée
par tes lecteurs, c’est un summum…
L’éditeur d’Albin Michel, pratique : - Et avec les neuf-cent milles
de votre livre, l’on vous apportera des oranges dans un mois. (Les gardes lui
mettent le masque et les scorpions).
Améléia se recoiffant et embrassant Léthée : - Ne t’en fais pas,
c’est fini…
Léthée la serrant très fort : - Oh comme j’ai eu peur tu sais !
(Elle lui met une cagoule en cuir, une poire d’angoisse, lui attache une
laisse au cou, la met au pied, et elles sortent) te traiter comme ça, toi ! toi
!
Le peuple de Péplum en farandole : - Hourra pour mademoiselle
Rouher ! - Hourra pour Clermont Ferrand ! - Viva la Liberta ! - Caligulette avec
nous !
Amélie Nothomb faisant péter le casque de colère : - ALORS LA ! ALORS
LA ! ON ARRETE TOUT ! (elle mange les scorpions vivants) JE VAIS
TOUS VOUS BOUFFER MAIS VOUS BOUFFER QUE VOUS N’AVEZ PAS IDEE ! ! ! ! JE VAIS
VOUS MACHER LENTEMENT, VOUS DEGLUTIR A MORT, VOUS TRITURER QUE VOUS ME
DEMANDEREZ DE VOUS AVALER TOUT DE SUITE ! ! ! !
(Son visage se tord de fureur et elle finit par ressembler à un "
Orque " de Tolkien. Elle se jette sur un groupe de péplautes
et commence un festin sauvage. Bruit d’os cassés et de chairs déchirées.)
Le groupe de péplautes bouffés : - Ah ah ah ah !
(Elle se relève, du sang dégoulinant partout, et des morceaux de chair
pendant.)
Amélie Nothomb : - Monmac ! Au rapport ! Ca va charcler de chez charcler…
Montalte, prévenant : - Vous êtes belle quand vous êtes en colère
!
Amélie Nothomb flattée et arrêtée dans son élan : - C’est vrai ça
?
Montalte, complaisant : - Oui et intelligente aussi…
Amélie Nothomb, aux anges : - Oui, c’est ce que je me dis aussi…
Vous êtes perspicace Mont Blanc…
Robert revenant avec des fouets à clous, des croix pour crucifier, une
chaise électrique et un manuel d’écartèlement : - Amélie, j’ai tout ! On
s’occupe de lui.
Amélie Nothomb : - Toucher à Everest ? ? ? Vous n’y pensez pas
malheureuse (elle la gifle) Désormais je veux que vous Monbraque soyez mon
miroir et que vous me disiez toutes les vérités. Quant à vous Robert, vous
allez prendre la place d’Amandine, et Amandine je vous prie de me pardonner…
Un mouvement d’humeur dû à… tout ça ! (Elle montre les péplautes
ensanglantés.)
Montalte : - ….
[Note de l’auteur : ce changement d’humeur et de ton peut surprendre le
lecteur attentif et le choquer dans son sens de la narration, mais c’est que
l’auteur, qui avait commencé ce texte il y a six mois, a rencontré Amandine
depuis, et ne peut plus la regarder de haut comme il le faisait avant]
Amélie Nothomb, câline : - Miroir, mon beau miroir, demande-moi ce que
tu veux….
Montalte : - Ben justement, je me suis toujours demandé pourquoi vous
n’aviez jamais voulu coucher avec moi.
Amélie Nothomb, furibarde : - Suffit ! Robert ! Amandine ! Quelqu’un !
Le chevalet !
Montalte : - Trois, Celeborn…
Amélie Nothomb, atrabilaire : - Vous ne vous en sortirez pas toujours
aussi bien, Monvieux….
Celeborn : - Franchement, je ne vois pas ce que ça m’apporte moi cette
histoire de cannibalisme…
Amélie Nothomb, bien décidée à faire passer sa rage sur quelqu’un :
- Lui, qu’on l’empale !
Montalte, soucieux d’équité : - Il faudrait le juger avant de l’exécuter…
Et puis, c’est un ami, parfois.
Amélie Nothomb, rouge : - Qu’on l’exécute d’abord, on le jugera
ensuite !
(On empale Celeborn.)
Amélie Nothomb : - Continuez…
Montalte : - Bon, bon… Quatre, Cryssilda ! Oh alors Amélie, je vous
incite au maximum de sévérité, parce qu’elle, vraiment…
Amélie Nothomb : - Vous m’énervez Monacal.
Robert prenant un martinet ardent et en donnant un coup à Montalte : -
Et charte non SM ou pas ! Tchac !
Cryssilda : - Ouaiiille !
Robert : - C’est quoi ça ?
Montalte : - Vous ne croyez pas tout de même pas que j’allais me faire
écrire «
Ouaille ! ! ! » à moi-même ? ? ?
Amélie Nothomb, pivoine : - Monaco ! ! ! ! Les mises en abîmes, les
trucs littéraires, les doubles fins, les alea jacta est et les «
c’est
la vie de celle qui me donne la mort » , ici c’est moi qui les fait,
alors pour la dernière fois, je vous exhorte au silence le plus absolu, sinon
je me fais un tartare de vous !
Montalte : - Oui mais non car «
Libre ! Libre ! Libre ! »
Robert : - Je vous en prie, «
seules nos répulsions parlent
vraiment de nous. »
Celeborn, empalé : - Et «
Ensuite, il ne s’est plus rien
passé.
»
Amandine : -
« C’est la neige qui a inventé le mystère. »
Un péplaute : - «
Vous ne ressemblez pas à David Bowie. »
Un autre péplaute : - «
Monsieur Haneda était le supérieur
de monsieur Omochi… »
Un autre péplaute : - «
Pour habiter cet île, il faut avoir
quelque chose à cacher. »
Un autre péplaute : - «
Ce qui me fait rêver, c’est la
chaleur, pas la vie. »
Un autre péplaute : - «
Il y a des maisons qui donnent des ordres. »
Un autre péplaute : - «
Pneu. »
Amélie Nothomb, violette : - Vos gueules tous ! ! ! ! ! Bordel de cul à
merde ! ! !
Robert levant la main : - Amélie, ne sois pas vulgaire, sinon tu
vas t’en prendre une devant toute la classe !
Amélie Nothomb n’écoutant rien ni personne : - Toi, vas voir chez les
belges si j’y suis ! (Robert tente de la gifler, Amélie se baisse, et c’est
Celeborn qui prend.)
Celeborn, découvrant des choses : - C’est pas mal, n’empêche…
Montalte, sérieux comme un pape : - Continuons…
Amélie Nothomb : - Ca vaut mieux….
Montalte : - Cinq, Edwin. Six, Fée Gnomène. Sept, Guilaine.
Guilaine levant le doigt très fière : - C’est moi !
Montalte : - Huit, Janus-san.
Guilaine encore plus fière : - C’est lui ! (Janus fait un signe
et disparaît aussitôt)
Montalte : - Neuf, Jill.
Jill telle qu’en elle-même : - Hiiiiiiiiiiiiiiiiiii
Les autres : -Haaaaaaaaaaaaaaaan !
Amélie Nothomb : - Non mais foutre ciel, c’est qui ces gens ?
Robert, suave : - Tes admirateurs, je crois.
Amélie Nothomb : - Les tiens aussi cocotte alors camenbert !
Montalte : - Dix, Jurassic. Onze, Laureline. Douze, Laurence.
Laureline : - Même moi ? Oh ciel ! Amélie, vous me poignardez !
Amélie Nothomb : - Non pas vous… (Poissonnière) Monpâââââââââcs
! Vous retirez Laureline de cette liste sinon j’arrête de vous lire à cette
ligne.
Montalte : - Vos ordres sont des désirs, Baronne. Dame Laureline, vous
êtes libre, et croyez que jamais je n’aurais osé si…
Les autres : - Lâche ! Vendu à Nothomb ! Cireur de pompes !
Montalte se précipitant sur les boots d’Amélie Nothomb : - Oh oui,
cirer des pompes !
Amélie Nothomb lui lançant un grand coup de pied dans la
gueule pas du tout érotique : - Pas de ça mon gaillard ! Sinon, c’est moi
qui prend la plume… (Montrant les pages de ce texte aux péplautes)
Peuple de Péplum ? Regardez bien, j’ai votre destin en main ! Tenez-vous à
ce que cela soit moi qui décide d’écrire votre histoire ?
Le peuple de Péplum se concertant : - Que faire ? - Ca serait pas mal
d’être un héros de roman non? - Oui, de finir empalé ! - Ou noyé
dans un bassin de carpes ! - Ou violé dans un cimetière ! - Remarque, y
en a ici qui ne diraient pas non.. - Pourquoi tu me regardes ? je ne suis plus
puceau depuis deux ans au moins…. - Non, non ! vous êtes fous, elle va
nous consumer, Montalte au moins ne fait que se foutre de notre gueule… - Et
nous emmener dans des endroits hyper chers tu oublies ça ! le café à trente
euros je m’en souviens… - Et puis il est pas clair ce type… - Ouais, mais
elle, elle est sombre…- Alors qui choisir ?
Montalte, aux péplautes : - Oyez oyez péplautes… Je vous promets
encore des scènes de cul si vous me laissez finir… De fabuleuses orgies comme
vous n’en avez jamais vues, où tout le monde couchera avec tout le monde…
Un péplaute qui a voulu rester anonyme : - Même moi ?
Montalte : - Surtout toi, Papa Lo… Et sans doute avec la nouvelle là…
Zélia : - Oui ? c’est de moi qu’on on en parle ?
Le peuple de Péplaute se reconcertant : - C’est un bon plan ça non ?
- Oh du cul toujours du cul, j’en ai marre, la dernière fois, il m’a fait
chier sur tout le monde… - Quelle chance, moi j’ai reçu des baffes… - Et
moi rien du tout… - Ca va changer là… - Bon, moi je suis pour… - On t’a
pas sonné Yohann…- Et si on votait ? - Oui bonne idée…
Montalte, vexé : - Ils votent, j’y crois pas…
Amélie Nothomb : - Que marmonnez-vous Mordor ?
Montalte, rongeant son frein : - Je ronge mon frein Amélie.
Amélie Nothomb triomphante : - Rongez le ! Un peu de démocratie vous
fera du bien et vous changera de vos histoires de jeunes filles en fleurs…
Améléia, Léthée, et sans doute bien d’autres : - Des
jeunes filles, hummmm…..
Laureline : - Au parfum de Gomorrhe,
La vagin geint la mort.
Amélie Nothomb, les larmes aux yeux : - Ah il n’y a que vous pour dire
dire ça, chère…. Comme c’est vrai ! comme c’est vrai !
Papy à Jurassic : - Ca veut dire quoi «
le vagingin »
?
Jurassic : - Ah ça vieux, je n’en sais foutre rien. Par contre «
la bibite », je connais, et toi ?
Papy partagé entre le bien et le mal : - Heu….
Jurassic, très câlin : - Tu sais, tout cela n’est que biologique. Une
histoire d’amour entre deux amibes, un flash entre deux épidermes, une
affinité entre quatre testicules…
Papy cédant à Satan : - Tu es de gauche en plus je crois, comme moi…
Ohhh… (Ils se rapprochent) Merci Montalte…
Amélie Nothomb, castatrice : - Non mais ça va pas vous deux ! Robert !
Les ceintures de chasteté pour garçons, où sont-elles ? ? ? Attendez un peu
vous…. (veillant au grain) Vous ne devez vous contenter que de mes bouquins.
Papy : - Mais Montalte, il a dit que….
Amélie Nothomb : - Il dit ce qu’il veut, je fais ce que je peux. Libre
à lui de vous sadiser, mais c’est à moi que vous appartenez. Et s’il faut
utiliser la force, tant pis pour vous. Parce que c’est toujours comme ça, on
commence par ne plus penser qu’à ça et on ne lit plus. Et ne plus lire,
c’est être déloyal envers sa déesse, sans compter que je pourrais tomber
dans la déprime… Ah merci Robert.. Foutre, mais c’est celui de…..
Robert, bonne ménagère : - Je n’avais que celui-là sous la main. Je
sais à quoi je l’expose, mais j’espère qu’«
il »
me craint
suffisamment pour ne pas retomber dans de nouvelles erreurs... Quant à vous,
gare les gars !…(Elle ceinture Jurassic et Papy)
Mathieu Saladin, dans un coin, soulagé : - Ouuuuuf….
Amélie Nothomb : - Une bonne chose de faite… Mondick, je ne vous
entends plus ?
Montalte : - Treize, Léthée.
Léthée : - Oh c’est terrible.
Montalte : - Quatorze, Lamalie. Quinze, Maialen. Seize, Marion. Dix-sept,
moi. Dix-huit, Nadia. Dix-neuf, Nicole. Vingt, Papa Lo. Vingt-un, Papy.
Vingt-deux, Sterger. Vingt-trois, Ténore.
Ténore arrivant très Assurancetourix, sur l’air célèbre de Figaro
dans le Barbier de Séville : - Lalalala lalalala ! Ténore par çi, Ténore
par là, on le demande, il arrive là, et à droite et à gauche, et
tralalalalalère !
Robert fasciné(e) : - Quelle voix ! Il est pour moi ! (Elle murmure
quelque chose à l’oreille d’Amélie)
Amélie Nothomb : - Ouh le vilain !
Robert : - Alors je peux le faire ?
Amélie Nothomb, gracieuse : - Oui.
(Robert fait un signe à Matthieu pour lui dire de venir. Elle lui remet quelque
chose dans la main et lui ordonne d’aller voir le chanteur avec un mouvement
de l’index et du majeur qui mime l’action de couper.)
Ténore, s’oubliant dans ses trémolos : - Tralalala lalalalalalala la
lalala la ! Ténore, toujours là ! des chamalows et des smarties pour tous !
Tra lalalalalala ! Tout le monde est content avec lui ! Youp la boum !
Youkaïdi youkaïda !
(Saladin arrive devant lui, et se pince le nez, comme pour dire «
tu
chantes mal
», Ténore ne se laissant pas impressionner, se pince le nez à
son tour, Saladin hausse les épaules, Ténore de même, Saladin lui tire alors
la langue, Ténore fait de même, et à la vitesse de l’éclair, Saladin
brandit ses ciseaux et lui arrache la langue.)
Robert, satisfaite : - Il ne chantera plus. Mais moi si. Et comme nos ancêtres,
les bochimans, je dévore la langue de mon ennemi pour chanter mieux… (Elle
avale la langue de Ténore et la mange comme Mitterrand mangeait ses ortolans.)
Amélie Nothomb : - C’est ton combien déjà ?
Robert : - Mon quarantième je crois.
Ténore oubliant qu’il devrait avoir mal : - M’ou êtes malade ou
m’quoi ? ? ? ? mhmhmhmhmhmhm ! (Air de Papageno bien sûr)
Mathieu Saladin : - M’ien m’enue au m’club m’vieux….
Amandine : - La cicatrice, on comprend tout…
Harry Potter : - Copieur !
Montalte : - Vingt-quatre, Xabe. Vingt-cinq, Yoann. Vingt-six, Zaalnor.
Alzanor, un rien vexé : - Alzanor !
Montalte, désinvolte : - Il me fallait un Z, désolé.
Alzanor, mâchouillant sa sucette : - C’est surtout un Zorro qu’il
nous faudrait pour nous débarrasser d’Amélie… Huit pages de conneries et
elle est toujours là .
Montalte : - Tu veux que j’accélère le mouvement ?
Alzanor : - Je me demande surtout si tout cela peut passer.
Amélie Nothomb, toujours dernière roue du carrosse : - Que quoi peut
pas passer ?
Alzanor, terrifié par la déesse : - Oui , heu… Non… Enfin, rien…
Montalte, perfide : - Mais si. Alzie se demandait si l’on pouvait
vraiment se débarrasser de vous. C’était son idée après tout. Et moi,
j’essayais de le raisonner, de le persuader que vous tuer n’était pas une
solution. J’ai toujours été contre. Hélas ! L’homme est têtu et tient à
son projet. C’est vrai, Alzie, zigouiller la baronne, ce n’est pas très
cool, tu t’en rends bien compte ?
Alzanor, effondré par tant de scélératesse, la bouche bée, ne sachant
pas quoi dire : - Guaguegui guiguegou gouguigua gueguegi…gougua.
Amélie Nothomb, sentencieuse : - C’est donc vous, jeune homme, qui êtes
à l’origine de cette tentative d’attentat ?
Alzanor, sa sucette immobilisée : - Guigua ?
Amélie Nothomb, sortant une serviette de table et se la mettant au cou :
- Par conséquent, vous savez ce qui vous attend ?
Alzanor, blanc : - Gougue ?
(Elle salive avec un air
« significatif », il sue sous son
bonnet, elle se rapproche de lui avec des bruits de dents, il ferme les yeux,
elle ouvre la bouche et se rapproche de celle, paralysée, d’Alzanor, il
sent son haleine, il retient sa respiration, et d’un coup violent, elle lui
arrache sa sucette avec ses dents. Il s’évanouit.)
Amélie Nothomb, savourant : - Hmmm, à la fraise….
Montalte, cachant difficilement sa contrariété : - Oui bon…
Amélie Nothomb, en pleine jouissance buccale : - Vous en voulez un peu
Moncalice ?
Montalte, amer : - Surtout pas.
Amélie Nothomb, transfigurée : - Vous avez tort…
(Elle continue de se régaler. Au bout d’un moment, une légère grimace frise
son sourire. Un temps. Inquiète, elle sent une douleur très vive la lancer
dans le ventre. Brusquement, une nausée verte façon «
exorciste »
lui sort par la bouche. Ses entrailles se déchirent. Elle tombe par terre et se
débat.)
Amélie Nothomb : - O Ciel ! Que sens-je ? un feu invisible me brûle, je
n’en puis plus, et tout mon corps devient un brasier ardent. Ah !
(Son ventre gonfle et éclate. Des dizaines de jeunes gens en lambeaux en
sortent. Ils tombent par terre, mais se reconstruisent, se relèvent et
sortent.)
Montalte : - Et maintenant ?
RIDEAU.